POLLEN Education

 Actions   Afrique Ouest   Sénégal: requalifier l'éducation

En bref

Efficacité et réussite renouvelée pour Pollen qui pilote des projets de renouvellement des pédagogies participatives dans les classes sénégalaises, mais aussi dans des activités destinées à la jeunesse de cette région.

Sénégal: requalifier l'éducation

2001-2002 FORMATIONS et SUIVI

Pollen développe depuis 2001 un programme au Sénégal dont l’objectif est de renforcer les capacités éducatives des écoles publiques primaires et secondaires à travers l’introduction de méthodes pédagogiques participatives. SénégalLa première formation de 20 semaines intensives, organisée par Pollen dans la région de Kaolack, au Sénégal, s’est déroulée en partenariat avec l’Inspection d’Académie.

Les enseignants de 20 établissements scolaires de la région ont été formés à des techniques participatives, de manière pratique et en profondeur (méthode de formation Pollen) en agissant sur les mécanismes de vécu, de mise en situation et d’appropriation.

Ce stage a vu se concrétiser un travail de fond avec un réseau de spécialistes en la matière, en France et en Belgique. Les 18 classes expérimentales ont depuis fait des émules. Le stage a donné d’excellents résultats en terme d’application dans les classes, mais aussi en terme de diffusion d’innovations pédagogiques au Sénégal.

Le principe de mixité a été primordial : mélange d’écoles rurales et urbaines, mélange d’enseignants du primaire et du secondaire, mélange d’enseignants et de conseillers pédagogiques...

Les enseignants regagnent leurs classes en janvier 2002, et le vrai travail commence : mise en place des techniques participatives, plébiscitées rapidement par les enfants, résultats indiscutables en terme d’expression des enfants, qui osent parler, critiquer, revendiquer, voter, ... Les classes bougent, s’ouvrent, la motivation est de mise : le pari est gagné, largement, par la multiplication des expériences chez les collègues des stagiaires formés.... Participation des élèves et pratique de la démocratie sont un acquis fondamental, qui permet de mieux sensibiliser les parents aux notions de droits de l’homme.

« Les enfants participent beaucoup plus, il y a une vraie vie dans la classe, et mon travail est beaucoup plus intéressant et motivant depuis », souligne Baba Loucar Cissé, enseignant dans une école « de brousse » près de Kaolack, lors de la visite d’évaluation du projet en 2002.

« Les enfants demandent à participer aux métiers de la classe, convoquent souvent le conseil de classe pour régler des problèmes et trouver des solutions. Avec le quoi de neuf et l’enquête album, même les plus timides trouvent de l’espace pour utiliser leurs connaissances et leurs compétences. Les leçons sont mieux apprises et ils sont motivés. Vraiment, les résultats sont bien meilleurs, alors que la matière (mathématiques) leur apparaissait au début difficile pour appliquer les méthodes » précise Maimouna Dieng, professeur de mathématiques en secondaire.

Les régions de Fatick, Thiès et Saint Louis ont demandé à Pollen d’intervenir dans leurs écoles.

2003 ATELIER du CASE

En décembre 2003, un des partenaires de Pollen au Sénégal organise un séminaire sur le renforcement de la qualité de l’éducation dans la région de Fatick. Autorités, communautés, chefs de villages, directeurs d’écoles, élèves et parents sont tous présents autour d’un objectif commun : identifier comme le CASE peut améliorer la vie éducative de la région.

Malick Diop, chargé du séminaire : « Nous étions en ateliers de travail et avons beaucoup discuté autour des manières les plus efficaces pour améliorer la qualité de l’enseignement dans les villages. L’inspecteur en prononçant le discours de clôture a remercié tous les partenaires, et a souligné l’impact et la pertinence du CASE comme une solution qualitative et concrète dans l’appui et l’accompagnement des acteurs éducatifs, avec la mise à disposition d’outils pédagogiques tels que le centre de documentaire et d’information en offre... mais surtout le développement et l’intégration des thématiques telles que l’appui et la réinsertion scolaire, la citoyenneté... il a par ailleurs formulé la nécessité d’une intervention beaucoup plus large dans le renforcement de la qualité de l’éducation par le biais de la formation des enseignants, et d’un soutien aux établissements de la région ».

Un premier CASE prévu fonctionne en partenariat avec les écoles de la zone (rurale et semi-urbaine) et propose des conférences débats, des cours de rattrapage scolaire, des activités éducatives diverses et un centre documentaire avec un premier apport de 10.000 ouvrages et revues, reliant les écoles de la zone ensemble.

Une deuxième formation est attendue à Fatick.