POLLEN Education

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Congo: Kinshasa, guerre et éducation

La République Démocratique du Congo (ex-Zaïre) a connu des périodes douloureuses qui ne cessent de fragiliser cet Etat et ses populations. Pollen a eu l’occasion d’intervenir dans cet immense territoire à la fois dans le domaine de l’éducation et de la prévention des conflits - ce domaine intégrant celui de la reconstruction pos-conflit.

Un appui universitaire

Kinshasa, 1999 : un département de recherche à l’Université à Kinshasa (UNIKIN) demande le soutien de l’Université Libre de Bruxelles pour soutenir sa faculté des Lettres et des Sciences Humaines, dans le cadre de la coopération Nord Sud.

Etant donnée son action dans le domaine éducatif Pollen est contacté pour répondre professionnellement à cette demande : l’Université est alors dans le dénuement le plus total.

Cette action en matière d’appui à l’éducation et à l’enseignement s’inscrit parfaitement dans les nouvelles lignes directrices de la coopération belge de cette époque.

Des relations sont nouées entre Pollen et l’Université, et des projets de soutien plus diversifiés sont identifiés.

Les enfants soldats : une réinsertion périlleuse

En 1999, le Ministère des Droits Humains propose son premier Plan de démobilisation des enfants soldats, dans lequel Pollen réalise un volet « réinsertion par l’éducation et la formation », s’accompagnant d’une réparation sociale et psychologique des enfants, en permettant entre autres une réintégration dans le circuit formel des écoles publiques et des formations adaptées. Les enfants, même si ils avaient connu l’école, sortent en effet souvent illétrés de l’armée (officielle ou rebelle). En 2000, ce schéma directeur est présenté aux Nations Unies par She Oktundu. http://www.unhchr.ch/huricane/huric...

Pollen y préconise également un travail de préparation de l’ensemble de la communauté éducative à la réintégration des enfants soldats dans la vie civile :

- appui et accompagnement psychopédagogique

- formation des enseignants aux problèmes de traumatismes et facteurs de résilience

- suivi thérapeutique restructurant de l’enfant

- aide aux familles

- soutien aux écoles : elles peuvent disposer d’un soutien en matériel scolaire et en formations à des méthodes qui favorisent l’intégration, la pratique démocratique et le dialogue dans la classe et avec la communauté éducative.

La difficulté de ce processus de démobilisation a résidé en deux problèmes : la mort de Kabila (père) qui a entraîné l’arrêt définitif du premier programme décidé par le gouvernement. La reprise de la confiance internationale envers le gouvernement congolais depuis l’arrivée de Kabila-fils a permis la relance du processus, cette fois sous la « direction » des Nations Unies, qui coordonne une partie de la mise en oeuvre. Un Comité de coordination a été mis en place au sein du gouvernement.

Depuis le début, Pollen favorise une approche positive et non répressive de l’enfant ayant subi (et souvent fait subir) des traumatismes. Il s’agit de ne pas engendrer de nouveaux mécanismes de culpabilité et de rancoeur, porteurs de germes de violences résurgentes.

Chaque enfant, chaque famille ou communauté (d’origine ou d’accueil) doit disposer d’un accompagnement adéquat en cas de nécessité.

C’est avant tout un programme de réconciliation et de stabilité sociale par la resocialisation d’enfants soldats en les acceptant tels qu’ils sont.

Une collaboration possible avec Save the Children dans le domaine des enfants sorciers a parallèlement été identifiée.