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Reconstruire: De l'éducation, acte de reconstruction

Pour permettre àdes ex-enfants soldats, àdes enfants des rues de s’ouvrir un futur différent, Pollen propose de renforcer l’école, mais aussi de leur permettre de renouer avec l’éducation et une intégration sociale. Il s’agit pour Pollen de renforcer l’école afin qu’elle reste une des alternatives au travail et àla rue. Le travail de fond réalisé par Pollen dans cette voie a été enfin entendu par le Bureau International du Travail qui a annoncé début 2004 que la scolarisation obligatoire jusque 14 ans était la solution au travail des enfants.

Comment amener les ex-enfants soldats àdisposer d’outils de réinsertion sociale et économique ? Comment l’école peut aider les enfants àne pas devenir des enfants des rues ?

Enfants soldats, enfants des rues, enfants esclaves ou enfants exploités par les adultes dans les entreprises du Tiers Monde, la liste est longue. Partout dans le monde, l’enfant est le plus souvent privé de son droit élémentaire àl’éducation, et dans le nouveau contexte de mondialisation, l’enfant est également prisonnier de nouvelles contraintes culturelles et sociales, quand elles ne sont pas strictement économiques.

En Afrique, les valeurs traditionnelles semblent en perdition, de par la tendance des repères sociaux àse diluer ; l’enfant replace le père au travail en étant moins cher que lui, les cas de maltraitance dans les remariages se mutliplient, la domesticité dans les villes explose et une exploitation d’une classe sociale par l’autre émerge : les liens de solidarité interne tendent àse rompre.

Ils sont ainsi 250 millions dans le monde àtravailler, sans compter les enfants soldats enrôlés dans les conflits. Ni la convention de 1957 sur l’abolition du travail forcé ni la nouvelle Convention (n°138) qui pose l’âge minimum du travail à15 ans, ratifiée par seulement 49 Etats n’empêchent ces chiffres. (ENCADRE )

Mais alors qu’on pensait que le travail des enfants en Europe était aboli depuis le 19ème siècle industriel, on retrouve des formes anciennes : l’apprentissage précoce, le stage en entreprise non rémunéré considéré comme « formateur  », sont autant de résurgences de phénomènes d’exploitation d’une main d’oeuvre bon marché.

Le phénomène du travail des enfants dans les pays pauvres s’est durci ces dernières années en raison de la déstructuration des liens sociaux. L’« l’urbanisation  » croissante et l’exode rural (ruralisation urbaine par le déplacement du village autour de la « ville  »), ainsi que la pression sur le monde rural en terme de pauvreté poussent ce phénomène.

La frontière entre le travail - exploitation pure - et le travail-formateur, construction de l’identité sociale de l’enfant, est parfois si mince qu’elle permet tous les abus. Ce sont uniquement les formes les plus dures qui sont le plusn souvent combattues par la forte visibilité qu’elles offrent àla commmunauté internationale.

Plus de 130 millions d’enfants en âge d’aller àl’école primaire sont privés d’éducation. Mais aller àl’école n’est pas un but en soi ; si celle-ci n’est pas de qualité, adaptée, elle sera considérée comme une perte de temps par la majorité des parents, et démotivante pour les élèves.

Pollen travaille donc àaugmenter la qualité de l’enseignement afin que chaque enfant, si il doit aller travailler, puiisse le faire avec les « armes » et « bagages » intellectuels et techniques suffisants, utiles et nécessaires pour s’adapter àtoute évolution de la société et du marché économique : autonomie, raisonnement, capacité de jugement, aptitudes àapprendre àapprendre,...

Dans les pays en développement, Pollen travaille avec les structures chargées des enfants des rues et au travail précoce de manière àanticiper la marginalisation des ces enfants.

Pollen agit aussi pour la réinsertion des enfants soldats dans les pays en conflit. L’aspect “réparateur” est nécessaire, mais non suffisant. La meilleure prévention pour éviter leur présence sur le front est renforcer le rôle et la qualité de l’école, et de leur fournir les moyens de remplacer l’arme légère par le savoir.